Bonjour à toutes et à tous, nous avons finalement maintenu 5 recours sur les 7 déposés. Effectivement, sur 2 recours, nous avons obtenu une réponse : l’algorithme du forfait communal utilisé par la ville, et les fiches techniques des plats achetés par Sodexo pour la restauration scolaire.
Sur les 5 que nous avons maintenus, nous avons cinq rejets du TA (joli score) : nous avons bien dépose les recours en nos noms, mais malheureusement nous avons également précisé que nous étions membres du CeM (Collectif des écoles de Marseille). Et ça, fallait pas fanfaronner … Le président nous a demandé de justifier l’existence de la personne morale du collectif et de nous apporter la preuve du mandat de représentation. Le collectif n’existe pas en tant qu’association. Nous avons alors répondu au Président que l’existence de ce collectif était justifiée par l’intérêt commun des membres, tous parents d’élèves des écoles publiques de la ville de Marseille). Le président avait alors continué la procédure. Nous pensions avoir franchi cette barrière.
Que nenni …
Nous n’aurions pas du citer le collectif.
Ils nous ont rejeté les cinq pour cette raison principale.
Ça c’était pour la forme.
Sur le fond, la rapporteur public Jean-Michel Argoud (CGT État | Récusation d’un magistrat administratif : Quand un président vacataire aux relents homophobe, islamophobe et anti-immigration siège à la CNDA depuis 2021) a demandé un rejet sur cette base :
Il ressort des termes des courriers électroniques adressés le 9 novembre 2021 à la commune que la demande concerne des renseignements et ne vise donc pas à la communication de documents administratifs existants au sens de l’article L. 300-2 du code des relations entre le public et l’administration. Par suite, le moyen invoquant la méconnaissance des règles relatives à la communication des documents administratifs est inopérant.
Le rapporteur reprenait en fait les arguments de la ville qui arguait que les documents n’existaient pas, comme par exemple la liste du patrimoine immobilier de la ville. Le rapporteur reclassait alors notre de documents administratifs en demande de renseignements.
Nous avons compris trop tard, nous avons repris dans notre dernier mémoire en défense la décision du Conseil d’État de 2020 : Décision n° 432832 - Conseil d'État qui précise que les extraction de systèmes d’informations sont considérés comme des documents administratifs. nous n’avons pas eu le temps de répondre pleinement. Nous avons retrouvé trace de systèmes d’information en analysant les Dossiers de consultation des entreprises (appels d’offres), nous avons retrouvé celui de la maintenance du système d’information des ressources humaines de la ville de Marseille, à l’intérieur de ce dossier, un document présentait l’ensemble des systèmes d’information dont celui du patrimoine, qui explicitait clairement la possibilité d’extraire les informations du patrimoine. Même si ça parait évident, il faut apporter la preuve de l’existence de ce systèmes d’information.
Bref …
plus de 3 ans de procédures pour rien, enfin presque, puisque nous avons ce retour d’expérience désormais :
- de bout en bout de la demande sur madada, à l’avis CADA, puis à la redemande : prendre bien la même identification du demandeur
- Nous restons persuadés qu’il est préférable que la demande soit faite par un citoyen et non une structure juridique sinon les frais de justice risquent fortement d’être demandés par le président du Tribunal Administratif, enfin nous c’est notre positionnement. Par contre limité idéalement à un seul requérant, celui qui a l’accès à citoyens.telerecours.fr
- anticiper cette objection de la collectivité sur le fait que le document n’existe pas en recherchant toute trace de ce document ou du système d’informations duquel le document peut être extrait (avec idéalement une veille sur les DCEde la collectivité, attention, quand la consultation est terminée, les DCE ne sont plus accessibles)
- ne pas faire référence au collectif ou association dont vous seriez membres si vous êtes requérants en personnes physiques
- Concernant la saisine de Madada, il n’y a pas eu de retour que ce soit du Président ou de la partie adverse, nous pouvons donc considérer que ça roule.
- Concernant les délais, il y a le fameux délai de deux mois après avoir eu l’avis Cada pour le contentieux, en fait ce que me dit un avocat, cet délai ne fonctionne que si la collectivité a motivé son refus de communication, si elle ne répond pas à votre demande de motivation du refus, alors il n’y aurait pas de délai pour aller au contentieux selon les dires de l’avocat que nous avons vu.
- Toujours répondre au mémoire en défense le dernier jour du délai prévu par le Président,
Nous en avons fait des modèles de recours que nous pouvons mettre à disposition, bon, ce n’est pas avec une garantie de résultat, nous en sommes la preuve.
Bon courage à toutes et à tous,
Nous avons deux autres recours plus tendus cette fois mais qui n’ont rien à voir avec la communication de documents mais nous avons tenu compte de notre retour d’expérience. ça avance.
En espérant que cela aidera d’autres.
Arnaud pour le Collectif des écoles de Marseille, le CeM (prononcez le seum parce que …)