Pour ceux qui ne l’aurait pas vue passer, voici une interview donnée par le président de la CADA : https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/06/23/bruno-lasserre-president-de-la-cada-l-efficacite-de-la-transparence-se-perd-souvent-pour-des-raisons-techniques_6178883_4355770.html
On peut notamment y lire :
Il n’est pas acceptable que, près de cinquante ans après la loi, la CADA doive gérer plus de dix mille demandes par an consécutives à des refus d’accès à des documents, dont la plupart auraient pu se régler avant parce qu’il existe une jurisprudence claire.
Les demandes continuent visiblement d’exploser (environ 7500 demandes d’avis en 2021)…
Pour faire vivre la transparence, je souhaite développer un recours beaucoup plus fort aux « prada » [les personnes responsables de l’accès aux documents au sein de chaque administration], sur le modèle des délégués aux données personnelles. Cela suppose que dans chaque administration un responsable soit nommé et fasse ensuite partie intégrante des discussions internes pour y faire vivre la doctrine de la CADA.
Il faut vraiment qu’on reprenne le travail d’actualisation du nombre de PRADA nommées/non nommées
l’efficacité de la transparence se perd souvent pour des raisons techniques. Quand les administrations invoquent des difficultés et qu’elles sont justifiées, nous en tenons compte. Par exemple, il faut rappeler qu’il n’est pas si simple d’extraire de nombreux courriels d’une messagerie comme Outlook.
L’autre difficulté, c’est que les citoyens ne savent souvent pas en amont si un document existe ou non. Faute de registre public, faute de savoir à quelles dates ont eu lieu les réunions entre un élu et un représentant d’intérêts, ils formulent des demandes assez larges. Les administrations devraient être plus transparentes pour s’épargner ensuite un important travail d’extraction voire de production de documents nouveaux.